L’émigration clandestine
Je suis un instituteur à Tambacounda.
Mon ancien élève choisit d’aller à l’aventure en complicité avec son grand frère.
Il avait vendu sa moto ´Diakarta´ pour se faire un peu d’argent. Il a quitté le Sénégal, en passant par le Mali, pour se rendre en Libye. Au Mali, il a acheté un billet de voiture pour Alavés (Libye). Arrivée là-bas, ils sont faits prisonniers pendant 5 mois. Il ne mangeait qu’une seule fois dans la journée. Après sa sortie, il se rendait à Tripoli pour chercher du travail. Pendant trois mois on lui a payé 20 dinars la journée. A la descente du travail ils sont déposséder de leur salaire par des jeunes libyens.
Par la suite, il a décidé de traverser la mer pour se rendre en Italie. Ils ont fait une semaine en mer ou il a presque failli perdre sa vie. Au septième jour, ils ont été retrouvés par les gardes maritimes et puis amenés dans un camp, traité et pris en charge. Ils ont fait deux (02) semaines à l’hôpital sous surveillance
Il a fait un an six mois dans ce camp puis on les a demandés de quitter
Il fallait quitter et survivre dans la rue. Il a commencé à travailler pour 20 Euros par semaine. De là-bas, Il a décidé de se rendre en France en passant par l’Espagne avec la complicité d’un ami. On l’a capturé à Marseille. Il est fait prisonnier pendant un mois et quinze jours. De là-bas, il est rapatrié au Sénégal. Actuellement il est redevenu ce chauffeur de moto diakarta qui avait laissé.
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