La nature peut satisfaire les besoins de chacun, mais pas l'avidité.

Bonjour. Je viens du village d'Alto Alegre, situé dans l'État de Maranhão. J'ai 16 ans et je suis un élève à l'École Familiale d'Agriculture de la municipalité de Sucupira do Norte.

Quand j'étais petite, je nageais dans la rivière Tapuio qui traverse notre commune. J'y ai grandi depuis ma naissance et j'y vis toujours aujourd'hui. La rivière était une source de subsistance pour les familles. L'eau était utilisée pour l'irrigation, pour se laver et pour cuisiner.

Quand j'avais dix ans, tout a commencé à changer pour ceux qui dépendaient de cette rivière, y compris moi-même. Il y a six ans, nous avons pris la décision 
de demander à nos autorités locales de construire un pont qui nous permettrait d'accéder plus facilement à la zone plus urbanisée. Pendant la saison des pluies, les eaux de la rivière ont augmenté, rendant nos déplacements de plus en plus difficiles. Sans moyen de transport adéquat, comme une simple canoë, 
chaque déplacement devenait un véritable défi. Malheureusement, malgré nos efforts, nous n'avons pas pu atteindre notre objectif.

Une décharge a été implantée à proximité de notre village, entraînant de nombreux problèmes supplémentaires. Une odeur nauséabonde s'est répandue, augmentant ainsi le risque de maladies et entraînant la mort d'animaux.

Ce qui a le plus touché ma famille, c'est la pollution qui a envahi notre rivière.

Je partage cette histoire pour sensibiliser les autorités à leur responsabilité d'améliorer les conditions de vie au sein de notre communauté.

Nous aspirons à un environnement que nous pouvons admirer, plutôt qu'à un environnement que nous critiquons.