Je m’appelle Léopoldine Alves, ancienneapprenante et, actuellement, monitrice à l’Ecole Familiale Agricole de Lago da Pedra/Maranhão. .

Les conditions sont propices à l’agriculture, mais il y a des facteurs limitant l’accès à l’éducation/formation et aux infrastructures.

Ces contraintes sont le principal facteur contribuant à la migration des jeunes ruraux vers d’autres régions en quête d’emploi.

Confrontées à la réalité, les familles paysannes préoccupées par la situation ont créé une Ecole Familiale Agricole dans la municipalité pour la formation de la jeunesse rurale en vue de la stabilité/durabilité des familles. A l’Ecole Familiale Agricole (EFA), nous étudions la pédagogie de l’alternance qui assure l’intégration des jeunes dans leurs  familles et leur communauté en les transformant en acteurs de leur propre histoire en tant que formé ou formateur.

Nous sommes confrontés aux défis lancés par le manque d’accès aux politiques publiques qui nous assureraient le crédit, l’assistance technique et la valorisation du travail agricole en tant que profession. A l’Ecole Familiale Agricole, nous sommes motivés/encouragés à poursuivre la formation. Nous avons déjà des anciens formés en techniques agricoles et des diplômés des universités publiques (étatiques).

D’autres anciens apprenants ont leur propre entreprise ou ont obtenu un emploi temporaire. Grâce à l’Ecole Familiale Agricole (EFA), j’ai surmonté le défi d’appartenir à la classe paysanne en rendant possiblequ’une fille d’un paysanpuisse s’inscrire dans une université.

Ce n’était pas chose facile de se rendre toutes les deux semaines de ma communauté (localité) à l’Ecole Familiale Agricole (EFA) et appliquer les piliers de la pédagogie de l’alternance qui a rendu possible la formation intégrale pour moi. Je suis diplômé en formation/éducation rurale de l’Université fédérale du Maranhão et je suis devenu un professionnel de la formation/éducation rurale en travaillant avec les jeunes du pays.

Je crois fermement que nous devons toujours combattre la migration des jeunes gens qui risquent  leur vie, en quittant leur territoire pour chercher du travail dans d’autres régions. Tout de même, en vivant hors du territoire, l’on a des revenus garantis et un bon niveau de vie.

Comme nous le dit Paulo FREIRE : 
L’éducation ne transforme pas le monde. 
L’éducation change les gens. 
Les gens transforment le monde.

Traduction: Benoit Birwe.