Ecoutez, je suis le fils d’un fermier et j’habite à Macapá, la capitale de l’État d’Amapá.
Je voyage beaucoup et c'est toujours à l'intérieur de l'État pour rendre visite à ma mère qui vit dans une communauté de colons.

Ces derniers temps il est de plus en plus difficile d’effectuer ces trajets, car les routes qui mènent dans les zones communautaires ne sont pas pavées

Certains facteurs nuisent à nos routes, comme la grande circulation des engins lourds et la période de fortes pluies.
De ce fait, les habitants des zones de peuplement, des berges des rivières et des populations autochtones ne peuvent souvent pas se rendre de l'intérieur à la capitale en empruntant ces routes. Ceci est autant vrai pour ceux qui habitent la capitale.

Cet isolement est causé par les grandes industries étrangères qui renforcent de plus en plus le marché de l'extraction dans la région. Ceci concerne l'industrie minière, l'industrie du bois et la monoculture agropole.

Par exemple, pour que l'exploitation minière soit rapide, sans trop de temps morts les entreprises doivent avoir des ouvriers de l'extérieur de la région et un équipement de haute qualité, à la fois pour l'extraction que pour le transport des produits. C'est la procédure standard pour ces entreprises. C'est trop cher pour notre gouvernement.
Je me demande alors : « D'où vient cet argent? Qui investit dans cela? »
J’ai découvert que ce sont les premiers pays du monde.

Je crois que la communauté internationale n’est pas consciente de la gravité des problèmes qu’elle abandonne à notre région ; partant de la déforestation à la pollution des rivières et mettant en péril la vie des personnes et des animaux.

Alors, peuples du monde, réglons ce problème car, si nous continuons à ce rythme, l’Amazonie as pourrait bientôt cesser d’exister.

Croyez-moi. Je sais de quoi je parle !

Traduction: Benoît Birwe